Hiver 2015, on retrouve le duo Lisa Heslin et Daniel Magne.
Lisa se remet difficilement de leur dernière affaire, Ne prononcez jamais leurs noms.
Magne et son équipe sont appelées sur une scène de crime macabre.
Sur place, le cadavre d’une femme horriblement mutilée. Le corps n’a plus de tête et plus de mains. Impossible de trouver son identité.
Elle a été salement torturée.
Les propriétaires de la maison sont en vacances.
On les a prévenus pour qu’ils reviennent dardar.
Pourquoi dans cette maison ?
Qui est cette femme ?
Qu’avait-elle à cacher ?
La police du coin a refilé le bébé à la Criminelle.
Le propriétaire est un gros chef d’entreprise du coin avec le bras long et des amis haut placés.
La police fait sa perquisition puis retourne aux Batignolles.
Depuis leur dernière affaire, le groupe de Magne est diminué.
Lisa n’est plus là et tout le monde semble épuisé. Le crime dévore les âmes et nécessite beaucoup d’énergie.
Ils récupèrent deux policiers, l’agent Benoît Martin et l’agent Richard Milan tous les deux vus dans Le loup peint.
Ils n’en n’ont pas l’air, mais ils vont sous surprendre. Ils sont une histoire à eux seuls. Ils ne pensent pas pareil que les autres et franchement, ils sont tordants.
Leur humour permet de souffler un peu entre deux chapitres sanglants.
Les morts s’empilent. Après la mort de la femme, c’est son mari que l’on retrouve assassiné. Lui aussi a été salement torturé.
Le 14 décembre 1944, un homme doit prendre l’avion et traverser la manche.
Officier américain, il doit rejoindre au plus vite la France pour préparer l’arrivée de ses hommes.
Le ciel est couvert et la météo empêche tous les avions de décoller.
Fatigué et épuisé, il flotte dans ses vêtements.
Plus les heures passent, plus la crainte de ne pas être dans les temps le ronge.
La toux qu’il traîne depuis plusieurs mois l’a affaibli, mais rien ni personne ne l’empêchera d’aller en France. Ses hommes l’attendent. Il leur doit bien ça.
Il se secoue et part à la recherche d’un pilote.
L’auteur lui redonne vie avec talent et laisse des petits cailloux que l’on suit. On rentre dans la forêt des souvenirs.
Avis du traqueur :
Et un de plus pour un auteur qui n’a de cesse de nous surprendre tant dans sa narration que dans ses histoires.
Avec un talent rare, Jacques Saussey compose pièce après pièce une reconstitution historique d’une légende hors norme.
Au fil du roman, l’auteur nous apprend son nom. J’ai découvert son histoire et le rôle important qu’il a joué pendant la seconde guerre mondiale.
Je découvre un homme et me retrouve embarqué dans son aventure.
Je défie quiconque de comprendre le pourquoi du comment avant la fin.
Et c’est un de mes problèmes.
L’enquête nous entraîne sur un terrain insalubre où la vie humaine ne vaux pas un kopeck. On découvre des migrants qui tentent de survivre tout en gardant un semblant de dignité.
Leurs places dans l’enquête prend de plus en plus d’importance.
Le chef du camp est charismatique et résume, à lui tout seul, l’absurdité de ce qui est présenté par certains.
Magne et son équipe se lient à certains d’entre eux.
Comme Norek et Bussi, Saussey a été frappé par la manière dont nos dirigeants parlent des migrants.
Avec les élections présidentielles, certains les ont décrit comme des hordes envahissantes.
Les auteurs sont des éponges de leur époque. Ils montrent un instantané de la société. Ils retranscrivent, ce qu’ils voient et ressentent.
Sa manière d’aborder cette situation est encore très différente des autres auteurs tout en étant aussi efficace et passionnante.
Jacques, POURQUOI NE PAS VOUS FAIRE CONFIANCE ?
En lisant vos notes de l’auteur, vous expliquez la genèse du livre et le pourquoi du comment vous en êtes venu à changer votre fusil d’épaule afin de ne pas être en port-à-faux avec NOREK.
Ce roman est prenant et parfaitement construit. Le grand Jacques sait parfaitement nous tenir en haleine.
Pour la première fois, je me suis senti un peu frustré.
Le début du livre est prenant. Un crime sanglant, une enquête pleine de rebondissements.
Des meurtres en cascades.
Et puis, on retrouve notre Lisa, meurtrie. Elle nous touche, nous bouleverse. On entre dans son intimité et nous assistons à la bataille qu’elle doit mener pour renaître.
On la voit faire son deuil et reprendre vie tout doucement.
Son passage chez le médecin qui lui a retiré la balle qu’elle avait dans le ventre est très touchant. Merci Grand Jacques pour ses beaux frissons.
Sham est une bergère allemande, qui l’a suivi avant et après le drame.
Sa présence, à ses côtés, l’oblige à sortir de chez elle.
C’est lors d’une de leurs sorties que Lisa fait une rencontre percutante qui va être le point de départ de sa renaissance de femme et d’enquêtrice.
Les allers et retours entre le présent et le passé ont mis trop de temps à mon goût pour créer une vraie relation dans l’enquête ou trop tard.
L’histoire de 7/13 est certes intéressante, mais l’enquête l’est tout autant.
Le sujet de la victime que les enquêteurs découvrent nous rentre dedans. Du coup, je me suis trouvé un peu frustré de ne pas aller plus loin.
Le dernier tiers du thriller m’a raccroché à l’histoire.
7/13 de Jacques Saussey Édition Livre de Poche
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