Comme de longs échos de Elena Piacentini
La DPJ de Lille est sur les dents. Le chef de groupe Lazaret et son bras droit Mathilde Sénéchal sont dans les starting-blocks. On vient de trouver Vincent Dussard.
Il est en état de choc. Alors qu’il se rendait chez sa femme pour des retrouvailles chaleureuses, il découvre son corps. Elle a été assassinée et leur bébé de quelques mois a disparu.
Dans ce type d’enquête, les premières heures sont vitales.
Sénéchal, surnommée la reine des neiges, n’est jamais aussi douée que lorsque la pression est énorme.
Elle organise la liaison entre tous les différents services. Pour éviter toute perte de temps, elle organise les différentes interventions, suit chaque étape et tente de trouver une voie pour retrouver l’enfant. Tous les policiers sont en éveil. Avec l’équipe, elle plonge dans l’action et fait feu de tout bois.
L’interrogatoire de Dussard ne lui plaît pas. L’homme, bien que secoué, ne lui semble pas clair. Sa relation avec sa femme n’était pas au beau fixe. Leur rendez-vous ne semblait clair que pour lui. Chaque heure qui passe laisse imaginer le pire des scénarios.
Enquête de voisinage, recherche cynophile, porte à porte, tout le monde s’y colle et plutôt deux fois qu’une.
À plusieurs milliers de kilomètres de là, une alarme retentit sur un ordinateur. Dans sa maison, l’homme sursaute. Sur son PC, il a installé des mots clé en prévision d’actes tels que celui d’aujourd’hui.
Il hésite. Les montagnes sont devenues son univers, son refuge. Est-il prêt à tout lâcher pour retrouver un passé qu’il a décidé d’abandonner ? Souhaite-t-il vraiment replonger dans la lie humaine qu’il a fuie ?
La réponse est oui. Une vieille histoire qu’il n’a pas pu terminer. Des images et des visages qui sont restés gravés dans la glaise de sa mémoire et qui l’empêchent d’avancer.
Il est temps d’y mettre un terme. Ce qui est en train de se passer à Lille pourrait lui donner les indices qu’il n’avait pas avant.
Pour cela, il doit quitter la protection rocheuse dont il s’est entouré, quitter cette gangue solide et replonger dans un cauchemar.
Sa rencontre avec Mathilde Sénéchal va faire des étincelles et provoquer des événements aussi violents que passionnants.
Avis du traqueur :
Une nouvelle équipe et un nouveau groupe pour Elena Piacentini. On quitte Léoni pour Lazaret et Sénéchal.
Une narration différente, des personnages pleins de promesses et une histoire qui fait froid dans le dos.
À la fin du livre, l’auteur nous explique qu’un fait divers lui a donné l’idée de construire une histoire tout autour.
J’ai aimé ce personnage féminin puissant. L’auteur se sert de plusieurs angles pour nous la présenter sous différents abords qui la rendent très humaine.
La rencontre avec le Montagnard et la citadine est aussi imaginative qu’explosive. Deux caractères très différents qui se trouvent comme deux pièces de puzzles qui s’emboîtent.
Petit bémol pour moi, dans la présentation de l’équipe. La première partie où l’auteur nous fait entrer dans ce nouveau groupe de la DPJ. Peut-être ai-je trop l’habitude de côtoyer Léoni, du coup, certains passages de la présentation m’ont semblé un peu lents.
Une fois que tout ce petit monde est bien en place, l’enquête nous attrape par les tripes. L’intervention du Montagnard dans le groupe donne un regard nouveau sur Mathilde Sénéchal. Il l’oblige à baisser les murailles qu’elle a dressées tout autour d’elle.
À travers ses yeux, on découvre la vie de la Sénéchal qui fond quand sa petite voisine vient la voir ou quand un chien pointe le bout de sa truffe.
L’enquête s’accélère et nous met le trouillomètre à zéro.
Un roman réussi et prometteur avec de nouveaux personnages qui ne demandent qu’à se développer dans de nouvelles enquêtes.
À dévorer sans modération !
Comme de longs échos de Elena Piacentini Éditions Pocket
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