Coupable de Jacques-Olivier Bosco
Chouquette d’or
Chez les Lartéguy, on est flic ou gendarme de père en fils et en fille. Son frère, Camille, est gendarme. Lise Lartéguy est Lieutenante à la PJ, aux Batignolles.
Sa particularité ? Elle doit gérer dans son corps une extrême violence.
Ses parents ont tout essayé, tout tenter pour enrayer le phénomène. Les drogues, les psychanalyses, tout a échoué.
Elle n’y peut rien, elle est faite comme ça. Elle contrôle ses crises à sa manière. Une pratique au quotidien de sports de combat, du travail cardio et tout ce qui lui permet de contrôler la bête.
Comme une batterie, elle se charge. La conséquence finale : une extrême violence.
Pour éviter de blesser ses proches lors de ses crises, son père a mis au point La Méthode.
La Méthode, c’est quoi ?
Trouver des vrais affreux qui ont commis des crimes immondes et sont passés à travers le système.
Elle les cherche, les trouve et les châtie.
Quitte à se déchaîner, autant le faire contre des vrais vilains et là, elle les met en vrac.
Elle fait le tour des tribunaux, regarde, observe, scrute jusqu’à ce qu’elle repère sa proie. Comme un fauve, elle prend son temps, la suit, l’observe et la guette.
Quand le moment est venu, elle fond sur sa proie comme la foudre.
La nuit, elle s’habille en noir, enfile ses gants coqués en carbone et enfourche sa moto de compète.
Son objectif : faire le ménage. Frapper, fracasser, tordre, casser, leur faire du mal, les faire payer, mais ne pas les tuer.
Année 2000, Lise a 13 ans. Ses parents l’ont fait interner dans un institut avec d’autres adolescentes suite à la mise en danger de son frère. Comme elle, les autres filles sont toutes différentes. Elles ont été éloignées de la cellule familiale parce qu’elles représentaient un danger.
Entre elles, elles se surnomment « les monstres ». Dans cet établissement, on peut suivre sa scolarité tout en étant sous surveillance constante. Elle se lie avec plusieurs des filles sur place, surtout l’une d’entre elles. Celle-ci se surnomme sa jumelle.
Ce qui s’est passé pendant ces quelques mois a marqué sa vie.
Année 1990, on découvre son père, l’inspecteur Paul Lartéguy et son meilleur ami, l’inspecteur Pierre Boisfeuras, en plein boulot. Ils travaillent aux Stups et sont en pleine opération.
De nos jours, depuis qu’elle a rencontré Solveig, Lise a décidé de s’assagir. Elle veut devenir meilleure. Seulement, elle est ce qu’elle est. Quand un ouragan éclate quelque part, des bonnes résolutions ne sont pas suffisantes.
Huit mois qu’elle n’applique plus La Méthode. Huit mois qu’elle lutte contre sa nature profonde. Huit mois à résister au dragon qui veut déployer les anneaux musculeux de son corps.
Quand le sang qui coule dans ses veines se met à bouillir, elle sort dans la nuit, se met sur un pont et hurle à la lune jusqu’à ce que ses cordes vocales soient sur le point d’exploser.
Avec son groupe, elle est appelée sur une scène de crime.
Deux macchabées ont été découverts dans un appartement. La scène est particulièrement sanglante. Quand elle arrive sur place, l’Identité Judiciaire y est déjà et collecte les indices.
Les effluves métalliques du sang lui montent à la tête. Elle observe une technicienne ouvrir un papier déposé à côté d’un des corps.
Dessus, est écrit « Puisqu’il faut choisir ».
Ces quelques mots la percutent de plein fouet !
Elle se retrouve plongée dans le passé.
Elle quitte précipitamment la scène de crime. Sa respiration devient hachée. Son sang se met à bouillir. Des vieux souvenirs, qu’elle avait oubliés, viennent forcer la porte de son esprit. C’est le moment que choisit un voisin pour avoir un comportement immonde.
Sans réfléchir, elle l’arrache de chez lui et manque de le châtier.
Pas de bol, la scène vient d’avoir lieu devant les yeux du substitut du procureur Antoine Martignon.
Oups !
Celui-la n’attentait qu’une faute venant d’elle pour lui tomber dessus.
Deuxième drame, Pierre Boisfeuras, son patron, parrain et mentor, est retrouvé assassiné. Son deuxième papa, qui la protégeait des autres, est mort.
À force de ne pas respecter La Méthode, sa nature prend le dessus.
Heureusement, elle sait où aller !
La bête se réveille et n’a jamais été aussi mauvaise. Elle a faim. Il faut la rassasier.
ATTENTION ÇA DÉCOIFFE. JOB CREE UNE SCÈNE D’ACTION D’ANTHOLOGIE.
Elle se réveille au matin dans les poubelles la tête en vrac.
D’abord rien, puis, des bribes de la nuit lui reviennent.
Pleine de rage, la bête a exécuté et châtié des affreux. Parmi ses souvenirs, quelques trous noirs.
Et voilà une nouvelle scène de crime qui apparaît. En y allant, elle a des sueurs froides.
Elle sait où elle est. ELLE Y ÉTAIT QUELQUES HEURES PLUTÔT !
Avis du traqueur :
JOB a grandi. Il est rentré dans la cour des grands
Lise Lartéguy is back !
Après Brutale qui a déferlé dans les rayons des libraires, JOB nous offre la suite.
J’étais pressé, anxieux et curieux. Lise me manquait. Je me suis posé, j’ai ouvert la première page et je ne l’ai plus lâché.
C’EST ÇA QU’C’EST BON
UNE SUITE RÉUSSIE HIIIIIIIIIIIIIIAAAAAAAA
J’avais eu un vrai coup de cœur pour Brutale ; je trouve le second opus encore meilleur.
Un roman encore meilleur, plein de peps, d’énergie et d’hémoglobine.
Une enquête nerveuse avec des rebondissements en veux-tu en voilà et des twists qui vous retournent comme des crêpes.
Des scènes d’actions tout simplement incroyables.
On sent que JOB a fait fumer les touches de son clavier en développant certains passages.
L’auteur a encore évolué dans son écriture. À travers cette histoire, il a approfondi son personnage.
L’histoire même se densifie. En plus de l’enquête, JOB lève le voile sur le passé de Lise.
Plus on avance dans le livre, plus on apprend à connaître Lise Lartéguy.
Sa personnalité et la relation qu’elle entretient avec les autres nous attirent. Elle est ce qu’elle est tout en faisant ce qui faut pour vivre sa vie.
JOB a construit une héroïne d’une énergie rare.
En découvrant son enfance, on découvre le pourquoi et on s’attache à elle.
Plus on dévore la vie de Lise, plus on découvre que les titres choisis par l’auteur ont une résonance toute particulière.
Un rythme infernal, une violence brute de décoffrage d’une puissance rare.
Un style, plein de bruits, de fureurs et de rebondissements, qui ne laisse aucun moment de repos.
Chouquette d’or
Coupable de Jacques-Olivier Bosco Édition La bête noire
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