Le vent l’emportera de Jean-Marc Souvira

Les vacances de juillet ont servi de convalescence.

Des insomnies constantes l’ont empêché de récupérer complètement.

Il est vidé et épuisé.

Lundi 4 août 2003, une chape de plomb écrase la France.

Paris est une fournaise.

Mistral prend le chemin des écoliers vers le Quai des Orfèvres.

Après quelques échanges autour de la canicule, il fait le point avec son second, le commandant de police, Vincent Caldérone.

Même lui, remarque que Mistral n’a pas la tête de quelqu’un qui vient de prendre un mois de vacance.

Un petit nouveau arrive dans l’équipe, Paul Dalmate, ancien séminariste devenu policier.

Pas banal comme parcours et surtout une greffe plutôt intéressante dans l’équipe et à travers l’histoire du livre.

Mitral est de permanence. Il est appelé avec son équipe sur les lieux d’un crime.

La chaleur aidant, le corps est déformé.

La victime a eu les mains attachées et des éclats de miroir ont été enfoncés dans le visage.

Posé sur le corps de la victime, des phrases tirées de l’Ecclésiaste.

La porte n’a pas été fracturée. Elle a laissé rentrer son assassin.

En dehors de ça, l’équipe ne trouve rien.

Pas la plus petite trace d’ADN, rien à se mettre sous la dent.

Dans Paris, un homme, souffrant de migraines terrifiantes, arpente les rues et tue.

Ne supportant son image, il brise les miroirs et récupère les morceaux (il fait dans la récupe).

Il repère sa proie et frappe. Ses crises migraineuses le laissent exsangue. Il est bien décidé à exécuter son plan jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte.

Une deuxième femme est découverte, mêmes blessures, même mode opératoire.

Mistral va de plus en plus mal, le sommeil fuit ses nuits et la chaleur ne l’aide pas beaucoup.

L’énergie demandée pour une telle affaire est colossale et vide son énergie.

À travers ses deux morts, l’équipe se rend compte du drame qu’est en train de vivre la capitale sans que personne ne le sache.

Des gens meurent chez eux tous les jours. Les services sont saturés, les digues sont sur le point de se rompre.

Les premiers indices apparaissent. Un test ADN concordant est trouvé. Sauf que le résultat est tout simplement impossible.

La chaleur et la mort flottent sur la capitale prolongeant l’hécatombe.

Un homme massacre des femmes. Mistral et son équipe entament une traque contre quelque chose d’impossible.

Une chasse se met en place, rue après rue, quartier après quartier. Le passé et le présent s’entrecroisent par moment.

Avis du traqueur :

Nouvelle enquête du commissaire Ludovic Mistral.

Comme à chaque fois avec Souvira, on se trouve en plein milieu des enquêtes.

Il choisit de montrer les différentes étapes d’une enquête.

On suit Mistral pas à pas. Tout comme les policiers, on est frustré par le manque d’indice et l’aspect inéluctable que tout imprègne.

Jean-Marc Souvira est commissaire divisionnaire dans la police judiciaire depuis vingt-cinq ans.

Il dirige actuellement le service de répression de la grande délinquance financière.

L’enquête est minutieusement organisée, on se retrouve en plein milieu de ce que les policiers voient et ressentent tous lors d’une enquête.

Cela permet de rectifier le fantasme de l’indice magique que l’on trouve sur une scène de crime.

Seul petit bémol, une certaine lenteur à démarrer vraiment et la multiplication des procédures inter services.

Les différents avancements dans l’affaire se produisent un peu tard dans le livre à mon goût.

Mais là encore, Jean-Marc Souvira réussit une fin de roman tellement incroyable qu’il accroche le lecteur jusqu’à la dernière ligne.

Il fait preuve d’un vrai sens narratif et surtout d’une vraie imagination.

Il est impossible pour le lecteur d’imaginer une fin pareille.

On est complètement happé par les interrogatoires des différents protagonistes.

Ces moments, où, le basculement se crée. Mistral, par son ton et sa connaissance humaine, déroule les indices amassés.

Il amène les individus à lâcher leurs secrets comme on se libère d’un lourd tribut.

Ces moments sont d’une rare intensité.

Ils font monter sérieusement en tension. On remonte l’histoire jusqu’à son début, jusqu’à l’origine du mal.

Cette histoire complètement délirante où la nature humaine se fracture et crée des monstres.

On observe à travers les personnages les affres de vies brisées.

Un vrai bon polar qui en plus de nous divertir, permet par la même occasion de suivre une enquête de police plus vraie que nature.

Le vent l’emportera de Jean-Marc Souvira Éditions Pocket

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