Luciano de Jack Higgins

Nous sommes en 1943, les hommes et les femmes sont fatigués par cette guerre.

Les nouvelles qui parviennent aux services secrets font état de crimes encore jamais recensés. Il faut que cela se termine.

Le débarquement est proche et cela sera dur. Des hommes mourront par milliers.

Les alliés ont décidé de passer par la Sicile.

Pour atteindre Palerme, l’armée américaine devra traverser les montagnes les plus brutales et tranchantes du pays.

Il faut que le pays se soulève contre l’occupant pour permettre aux soldats de passer vite et bien.

Seule la Mafia peut organiser une insurrection populaire.

Seul le capo di tutti Capi, Antonio Luca, a le pouvoir de déclencher cela, mais il ne le veut pas.

Plusieurs années plus tôt, son frère a été exécuté aux États-Unis sur la chaise électrique.

Depuis, il voue une haine farouche envers ce pays et à tout ce qui le touche.

Il règne comme un seigneur sur son île et le sort du monde ne l’intéresse pas.

Pour le faire changer d’avis, l’Intelligence Service utilise Harry Carter, ancien professeur d’histoire et espion de génie. Il obtient tout pouvoir pour arriver à ses fins.

Antonio Luca, le capo a perdu toute sa famille. C’est un homme seul qui vieillit.

Carter trouve la seule personne capable de le faire changer de camp, en tout cas, il l’espère. Maria Vaughan est la petite fille du capo.

Elle a fui sa famille après avoir été témoin de la mort de sa mère. Une bataille entre les différentes familles a déclenché l’attentat.

Depuis, elle a tout quitté pour fuir ces horreurs. Pour donner un sens à sa vie, elle est entrée dans les ordres.

Carter sait que cela risque d’être insuffisant. Une fois sur l’île, il devra traverser des villages pour voir le capo. Il sait qui dirige la mafia du moment.

Même derrière les barreaux de la prison dans laquelle il est enfermé, il reste le patron.

Des foulards à ses initiales sont même parachutés sur l’île par les alliés pour tenter de rassembler tout le monde contre l’occupant.

Son nom Lucky Luciano, le capo qui dirige son empire.

Bien qu’il purge une peine de plusieurs dizaines d’années, il reste le seigneur de la Mafia.

Carter le sort de prison et l’entraîne avec Maria à sauter en parachute.

À peine atterri sur les terres siciliennes, tout se complique.

Ils n’ont plus beaucoup de temps avant que Patton ne déclenche le débarquement. Les bateaux sont à fond de cale, les soldats embarquent. C’est une question de jours et d’heures avant qu’ils ne prennent la mer.

Leur mission est vitale.

La Sicile est partagée entre le Parti communiste qui veut imposer ses idées et une Mafia qui domine tout.

Les deux groupes risquent de tout compliquer et d’empêcher le débarquement. L’équipe va devoir prendre tous les risques pour arriver à ses fins.

Avis du traqueur :

Un pur thriller qui mêle roman historique, espionnage et action.

Qui plus est, l’auteur est malin; il est acté aujourd’hui que la mafia a bien participé à cette opération et qu’elle s’est rangée aux côtés des alliés pour leur permettre de passer les montagnes.

À cette époque, la Mafia, c’est Lucky Luciano.

Où commence la fiction et la réalité, je n’en sais rien.

En temps de guerre, des associations curieuses et complètement délirantes ont permis de gagner.

L’auteur a construit, autour d’un fait historique avéré, une histoire dramatique.

Pour nous repérer, il utilise un personnage iconique Lucky Luciano.

Ce roman est prenant de la première à la dernière ligne.

Jack Higgins n’essaie pas de faire passer les personnages pour autre chose qu’ils ne sont. Il raconte un Lucky Luciano fier de ce qu’il est et sans concessions.

Une narration nerveuse, une histoire qui nous tient en haleine jusqu’au bout.

À dévorer comme des chouquettes sans modération.