À poings fermés de Jean-Claude

Comme après chaque match, Joaquim Montechance rentre chez lui en voiture. Il revient d’un gala de boxe à Blain où il a fait son combat.

Bien que cela soit déconseillé après un combat, il aime ces instants avec lui-même. Cet arrêt sur image qui lui permet de faire redescendre la pression.

Il roule particulièrement, doucement, comme chaque fois. C’est un rite, un passage qu’il a mis en place depuis qu’il est devenu boxeur.

Tous les sportifs ont le leur. Il met sa musique et laisse son esprit vagabonder. Encore un bout de chemin et ce sera à la maison et au lit.

D’un coup, au beau milieu de la route, une jeune femme surgit dans la lumière de ses phares.

Tout autour d’eux, la nuit les cerne. Elle lui fait des grands signes. Elle est seule, perdue et semble salement secouée.

Joaquim se penche et ouvre la portière côté passager. la biche apeurée entre dans la voiture et le fascine.

Qui plus est, de toute façon, que peut-il vraiment lui arriver ?

Elle s’appelle Pascale Chapel et déclenche chez lui des sensations qu’il n’a jamais connues au par avant. Comme une œuvre d’art qui vous arrête à la volée et qui vous fait l’admirer pendant de longues minutes.

C’est le début du ciel qui va lui tomber sur la tête. Au lieu de faire un énorme détour, il la ramène chez lui. Ce qui doit arriver arrive « boum quand votre cœur fait boum ».

Ils passent deux jours passionnels et passionnés. Entre deux câlins, Pascale se montre curieuse de son métier et s’intéresse à sa vie. Joaquim finit par sortir courir quelques heures. En rentrant de son entraînement, il achète Ouest-France.

À la Une, Stéphane Bertellec, une huile du coin, il a été abattu de deux balles dans la tête dans la nuit de dimanche à lundi au volant de sa voiture.

Même s’il a pris des coups sur la tête, Joachim est encore capable de réfléchir. C’est la même nuit qu’il a rencontrée Pascale et sur une route parallèle qui plus est.

Après qu’il ait haussé le ton, Pascale finit par tout déballer. Elle s’appelle Athéna Bertellec. C’est bien son mari qui est mort et non, elle ne l’a pas tué. Ce soir-là, Stéphane avait beaucoup but et était agressif avec elle.

Il l’a laissé sur le bord de la route en pleine nuit. Elle ne voulait pas faire d’histoires.

Et puis, ils se sont rencontrés et il est arrivé ce qui est arrivé. Difficile après de placer la vérité et de revenir sur ses mensonges.

Qui dit crime, dit enquête, qui dit enquête dit policier. Jean-Paul Leloup, beau-frère de Joachim, pointe le bout de son nez.

Il est flic.

Joachim le découvre chez lui avec deux autres de ses collègues. Ils font une perquisition.

Pendant que les autres policiers fouillent la maison, Jean-Paul lui pose de nombreuses questions dont il se fout complètement, l’esprit déjà ailleurs.

Il n’a aucune nouvelle d’Athéna.

Les policiers reviennent les bras chargés. Ils ont trouvé un pistolet automatique, une liasse de billets et une chevalière en or avec un S & B comme Stéphane Bertellec. Tout était caché sous une pile de draps, dans l’armoire de la chambre.

C’est le coup de massue pour Joachim, mais aussi, le déclic. La seule personne qui y ait eu accès à cette pièce est Athéna. Elle l’a piégé.

Comme quand il est sur un ring et qu’il voit une ouverture, il réagit d’instinct.

Il surgit comme un fauve et frappe.

Il prend la tête d’un des policiers et la cogne contre l’autre. Ceux-là sont hors circuit. Reste le beau-frère, d’un uppercut du gauche, il le sèche. Il le dépose par terre pour pas qu’il ait trop mal quand il émergera. Sa frangine va râler, mais là, sur le coup, il n’a pas trop de choix.

Il doit trouver des réponses et ce n’est pas derrière les barreaux qu’il en trouvera. Surtout, qu’il a deux ou trois idées qui lui viennent.

Il quitte la maison pour prouver son innocence et surtout attraper celui qui a tué son ami. Qui plus est, il veut revoir Athéna, il a quelques questions à lui poser.

Avis du traqueur :

Ce roman est une vraie bouffée d’oxygène. Je l’ai trouvé frai et dynamique. Une lecture agréable et une histoire plutôt facile à lire.

Des personnages intéressants avec des noms bien choisis, Filoux, Montechance, Leloup et les autres.

L’auteur développe un personnage sensible, intelligent et honnête. Il le lance dans une enquête très noire qui tient la route et nous maintient sur le fil.

Il développe son histoire, dans un style classique, tout en étant très moderne dans sa narration.

Bien que je ne connaisse rien au monde de la boxe, l’auteur parvient à nous faire découvrir ce sport et ces travers sans nous assommer.

L’idée de l’auteur est de nous faire vivre l’histoire en direct avec Joachim. On est à ses côtés et on cherche, tout comme lui, qui a fait quoi. Un moment, à travers l’un des personnages, l’auteur décrit le style de boxe de Joachim.

Le corps toujours en mouvement et en retenue.

Il est capable d’attendre sur place en dansant et d’un mouvement fluide et rapide il surgit, frappe vite et fort. Je trouve que l’auteur arrive à calquer le style de l’homme avec sa boxe.

L’histoire est toujours en mouvement, jamais de temps mort. Comme un boxeur, il sautille sans arrêt.Comme lors d’un combat, chacun s’observe, puis le gong retentit et les adversaires repartent au combat.

On suit les personnages jusqu’au bout pour avoir des réponses aux questions posées et savoir qui a fait quoi et surtout pourquoi.

Tout s’accélère jusqu’au dénouement final.

    À poings fermés de Jean-Claude Belfiore Éditions La Geste Moissons noires

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