Ecrit en lettres de sang de Sharon Bolton
Le 31 Août au soir, à Londres,
La jeune lieutenant de police Lacet Flint sort d’un immeuble un peu glauque.
Aussitôt, elle découvre, accrochée à sa voiture une jeune femme atrocement mutilée.
Cool !
Au moment où elle essaie de la retourner, celle-ci s’accroche à elle.
Elle est toujours vivante, mais les plaies terribles qu’elle a ne laissent aucun doute sur son avenir.
Tout en la soutenant, Lacet appelle ses collègues à la rescousse.
Instinctivement, elle retrouve les réflexes de sa formation.
Tout peut être utile dans une enquête.
Les tous premiers constats sont vitaux.
Tout peut être utile.
Elle regarde tout autour d’elle. Elle essaie d’emmagasiner tout ce qu’elle voit, consciente de l’importance de ces premiers ressentis, ses premières impressions de la scène de crime.
Sa présence, ce vendredi soir dans ce quartier populaire de Londres n’est pas un hasard.
Elle y interrogeait une des nombreuses victimes de viols collectifs de jeunes femmes mineures.
La police londonienne, consciente de l’augmentation de ce fléau, a constitué une équipe qui ne travaille que sur ce sujet.
Le principal problème dans ce type d’enquête est que les victimes ne veulent pas parler.
Elles craignent les représailles et finissent par croire qu’elles y sont pour quelque chose.
Mais pour ce cas-là, la victime veut parler, parce qu’à l’école où elle se rend, il semble que la prochaine de la liste à y passer soit sa petite sœur.
Elle est prête à tout pour la protéger.
C’est en sortant de cet immeuble qu’elle tombe littéralement sur la victime.
À peine, la cavalerie arrivée, elle demande à la police scientifique de l’enturbanner comme un rouleau de printemps.
Elle est couverte de sang et autres trucs pas super agréables qui sont une mine d’indices qu’il faut protéger.
En attendant que les pontes arrivent, elle a eu le temps d’examiner les lieux et la victime.
Tout le monde est arrivé, y compris la fameuse commissaire Dana Tulloch et son ombre Marck Joesnury (détaché des forces spéciales).
Tandis qu’ils organisent la recherche d’indices et le porte-à-porte, Lacet fait quelques remarques pertinentes qui la font sortir de son rôle de possible suspect.
Joesnury est un teigneux, mais aussi un instinctif. Il sait d’instinct que Lacet ne dit pas tout.
Flint, quant à elle, poursuit son enquête sur les viols et essaie de trouver une solution pour protéger la petite sœur.
En même temps, elle fait en sorte de se tenir au courant de l’enquête qui concerne la femme qu’elle a tenue dans ses bras jusqu’à la fin.
Alors qu’elle rentre chez elle sur les rotules, elle se fait aborder par une journaliste : Emma Boston.
Elle bosse en freelance. Elle prétend avoir reçu une lettre écrite à l’encre rouge de la main du criminel.
Cette lettre parle de la victime mais pas uniquement : l’auteur de la lettre la cite.
Deux choses :
« Jacky le fripon serait de retour »
« Posez la question au lieutenant Flint »
Un deuxième meurtre du même type est perpétré.
Ça fait tilt.
Depuis longtemps, Lacet est passionnée par les tueurs en série, mais celui qui l’a le plus intéressé est Jack l’éventreur.
Il y a eu un avant et un après. Il a joué avec les forces de l’ordre et ne s’est jamais fait attraper.
Il apparaissait et disparaissait aux yeux de tous et toutes sans laisser aucune trace.
Elle connaît tous les noms, des dates, les rumeurs, les fausses pistes, les notes des flics de l’époque.
C’est une experte de l’homme Jack l’éventreur. Elle est intégrée dans l’équipe qui enquête.
Les meurtres se poursuivent tout en gardant le même mode opératoire.
Son intégration va avec un inconvénient de taille.
Joesnury ne la lâche plus d’une semelle.
On lui donne même un gilet type avec GPS, bouton d’urgence et tout et tout.
Lacet n’est pas tout fait ce qu’elle montre.
Se retrouver sous surveillance ne l’arrange pas du tout.
Elle va devoir jongler, en même temps, elle connaît sa ville.
Même ce qui se trouve dessous.
Des tunnels nauséabonds qui repoussent les premiers venus, mais qui pourtant, un temps, l’ont protégée.
Avis du traqueur :
Et tout d’un coup, l’auteur nous lâche une bombe.
On suit chaque protagoniste, on court quand ils courent. On respire quand ils reprennent leur souffle.
Le passé vient percuter le présent et bouleverser toutes les données.
Les faits s’accumulent, mais en même temps, les indices apportent d’autres informations contradictoires.
Le début d’une explication pointe le bout de son nez et vlan, l’auteur arrive à nous retourner comme une crêpe à la toute dernière page.
Un bon bouquin, très dense, très construit.
Chaque fait à son importance, tous les faits qui s’accumulent jouent un rôle dans le scénario.
Une histoire type copycat, très différente de l’ordinaire qui nous plonge dans les entrailles d’une ville chargée d’histoire.
Différentes époques se mêlent à l’enquête.
Des personnages pleins d’imperfections sont plongés dans une aventure aussi difficile que dangereuse.
Ecrit en lettres de sang de Sharon Bolton Édition Pocket
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