Grossir le ciel de Franck Bouysse

Gus, paysan du cru, vit au fin fond de Cévennes.

Ses journées se répètent, des travaux durs, rythmés par la météo : la pluie, le vent ou la neige.

Chaque jour, il répète les mêmes gestes mille fois exécutés.

Pour seule compagnie, Mars, son chien, avec qui il échange quelques mots de temps en temps.

Au fil des années, il a développé ce qui ressemble le plus à une forme d’amitié avec son seul voisin, Abel.

On ne parle pas beaucoup dans le coin et puis on a son caractère ; alors parfois les mots ne sortent pas.

Un jour, Gus décide d’aller aux Grives, ce n’est pas trop la saison, mais il n’y a jamais personne qui vient par ici, alors pas trop de risques de voir un garde-chasse.

Avec Mars qui trépigne d’impatience, Gus s’équipe, prend son fusil et sort.

Installé, il attend que les premiers volatiles arrivent. Au moment de presser la détente, un coup de feu déchire le ciel, puis un deuxième. Quelques instants plus tard un cri retentit.

Gus frissonne, ce cri n’est pas le gémissement d’une grive !

Qui a tiré ?

Quel type de bête a été blessé ?

D’ailleurs, est-ce une bête qui a pris le pruneau ?

Dans ce coin, à part Abel, il n’y a personne.

Gus veut comprendre, il se rend chez Abel, trouve une grande trace de sang dans la neige.

Plus tard, il tombe sur Abel. La réaction de ce dernier l’interpelle.

Dès cet instant, il cherche à comprendre. Plus il trouve, plus les événements viennent perturber son quotidien, pourtant réglé comme un métronome.

Avis du traqueur :

Un polar rural, rugueux avec des taiseux pour personnages centraux, ce qui donne une atmosphère particulière à cette histoire.

On suit toute l’histoire à travers Gus que l’on accompagne pas à pas.

Un final puissant qui prend à la gorge et qui dévaste tout.