Le crime de l’Orient-Express de Agatha Christie

Hercule Poirot, détective belge, s’est fait un nom à travers le monde en résolvant des crimes d’une manière complètement nouvelle.

Il aime faire travailler sa matière grise.

Sa capacité à résoudre les crimes les plus complexes fait de lui un homme très demandé. Alors qu’il vient de clore une enquête, il s’est organisé une petite pose pour visiter Istanbul.

À peine arrivé à l’hôtel, trois missives l’attendent. Il doit rentrer d’urgence à Londres.

Avec l’aide de son ami M. Bouc, il réussit à trouver une place dans le train.

Dans la nuit, Poirot est réveillé par des bruits curieux qui semblent venir du compartiment voisin.

Le matin, il apprend de M. Bouc que le train est immobilisé par la neige et qu’un homme est mort assassiné cette nuit.

Le mort est M. Ratchett. Quelques heures plutôt, ce même homme avait sollicité Poirot pour un contrat de protection moyennant une forte somme d’argent.

Agacé par les manières de l’homme, le détective avait décliné l’offre.

En fouillant méthodiquement la scène de crime, Poirot et Bouc découvrent rapidement la véritable identité de Ratchett. Il s’agit de M Cassetti.

Un homme dangereux qui a échappé de peu à la potence pour le kidnapping et le meurtre de la petite Daisy Armstrong.

En observant la cabine, Poirot découvre plusieurs indices.

L’examen du cadavre montre plusieurs coups de couteau. Détails particuliers des blessures, chaque plaie semble différentes les unes des autres.

Le Docteur Constantine fait remarquer à Poirot qu’une des blessures ne peut venir que d’un gaucher. Pour le reste, certaines plaies sont nettes et précises pendant que d’autres semblent hésitantes.

Personne n’a pu quitter le train et aucune nouvelle personne n’a pu y entrer. Le ou les tueurs se trouvent dans ce train.

Poirot organise alors les interrogatoires de tous les protagonistes. Il faut mettre en place la chronologie de tous et toutes durant la nuit du meurtre.

C’est là que la méthode Poirot entre en jeu.

Un par un, il interroge les passagers de manières complètement différentes.

Il pose des questions qui désarçonnent les témoins et quête leurs réactions.

Une chose est sure, dans ce train, les personnes viennent de partout et appartiennent à toutes les couches sociales de la population.

Au fur et à mesure, Poirot découvre certains secrets sans pour autant que l’on puisse découvrir le nom du ou des tueurs.

Avis du traqueur :

Une phrase vient heurter notre subconscient.

Une fois que l’on a éliminé tous les possibles, ce qui reste, aussi improbable que cela soit, doit être la vérité. En l’occurrence, le scénario le plus aberrant semble être le plus réaliste.

L’impossible devient le plus que probable.

Agatha Christie se joue de nous et s’amuse avec nos synapses. Elle nous entraîne vers des réflexions que nous faisons grâce aux indices qu’elle donne à travers son récit.

Elle s’amuse à faire répéter les mêmes phrases à Poirot qu’elle noie parmi d’autres afin de les faire disparaître.

Elle invente une histoire géniale en se servant d’un décor splendide. Le fameux train aussi luxueux que représentatif d’une époque qui deviendra mythique par la suite.

Par la même occasion, elle s’appuie sur une affaire qui défraya la chronique à son époque.

Le 12 mars 1932, Charles Augustus Lindbergh Jr, fils de l’aviateur Charles Lindbergh et d’Ann Marrow Lindbergh, disparaît. Le nourrisson de vingt mois est enlevé dans le domicile de ses parents. On retrouvera son corps deux mois plus tard, le crâne fracturé.

Cette affaire fut l’une des plus médiatisée du XX° siècle.

Elle marqua le monde en profondeur.

L’auteur joue sur ces impressions qui impactent le lecteur d’alors et de maintenant.

Un classique du traqueur, indémodable tout comme : les dix petits nègres.

Ou encore Mort sur le Nil. Avec ces trois romans, on a trois histoires très différentes mais tout aussi passionnantes les unes que les autres.

Agatha Christie est et restera une grande dame de la littérature policière.

À dévorer comme les chouquettes, sans modération.