Al Baas, l’ennemi de l’intérieur de Sébastien Mayoux

Juin 2015, la France est encore meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo. La police et les services de renseignements sont sur les dents. Des informations montrent des activités élevées parmi des groupes liés au terrorisme.

Des messages sont récupérés par les différents services et annoncent des risques importants. Ils laissent penser que des actes terroristes se préparent.

Marc Delmat est un officier de la DGSE. Ses services viennent de libérer un journaliste qui était retenu en otage depuis plusieurs mois en Syrie. Le récit de Sidney Cattillau est précieux pour les services de renseignements. Il semble qu’il ait été détenu ces derniers mois par un groupe de mercenaires se faisant appeler Al Baas. Dans ce groupe, l’un des mercenaires est français.

Bastien Scalvoni, une ancienne étoile du rugby français qui s’est brûlé les ailes et a terminé son chemin avec la police et des accusations de mœurs.

Et voilà qu’on le retrouve du côté d’Alep comme preneur d’otages. Personne en France ne l’avait dans le viseur, aucun service ne savait qu’il se trouvait en Syrie et était armé.

Tous les clignotants sont au rouge. Depuis quelque temps, les différentes administrations ont enfin admis le départ de dizaines de ressortissants français partis faire le djihad dans différents pays. Leurs premières craintes sont de ne pas les repérer dans les pays qu’ils ont rejoints afin de les surveiller quand ils ou elles reviendront en France pour les mettre sous surveillance.

Les attentats de Charlie Hebdo montrent des Français radicalisés dans leur pays, partis s’entraîner au Yémen et revenir pour commettre des attentats.

Les personnes qui partent ont en général le même profil. En manque de repères, des espoirs déçus, ils ont besoin d’une cause. Bastien Scalvoni répond à tous ces critères.

Sur place, Marc Delmat a l’un de ses anciens agents qui s’est reconverti dans l’humanitaire. Élie Guémoun, un Libanais, né à Beyrouth de père iranien et de mère palestinienne est un collaborateur de longue date. Il le contacte et le décide à intégrer la cellule de mercenaires Al Baas à Alep.

Dans le renseignement, le moindre indice est vital et peut permettre d’étouffer la moindre opération avant qu’elle ne fasse de nombreux morts.

Avec Louisa Benssedick, une redoutable enquêtrice de la DGSI, ils vont partir en chasse et tenter de stopper une opération qui pourrait leur exploser au visage.

De Paris à la Savoie, de Lyon à Montréal et de la Syrie à Londres, ils vont devoir courir partout pour récupérer tous les indices et comprendre ce qui est en train de se mettre en place. Les heures sont comptées et les voyages sont de plus en plus dangereux.

Avis du traqueur :

Un roman d’espionnage d’un nouvel auteur plutôt bien construit et bien écrit.

L’histoire qui tient en haleine du début à la fin et nous provoque des belles sueurs froides. L’auteur se sert de la situation actuelle pour nous proposer une histoire parfaitement réaliste.

Il analyse bien les situations sociales et géopolitiques très complexes dans toutes les parties du monde concernées. Il arrive à nous accrocher avec une histoire très prenante.

Un bon bouquin donc, mais qui m’a un peu laissé frustré.

Plusieurs fois, pendant que je lisais, je me disais : tiens là, il aurait pu en écrire un peu plus, développer la situation, mettre plus de romans sur ce personnage-ci ou cette situation-là.

Faire durer l’histoire, donner plus de grain à moudre aux lecteurs. Les personnages sont tous biens trouvés et bien construits.

Son histoire est bien emmenée et sa narration pleine de rythme cependant, plusieurs fois, j’ai trouvé qu’il passait trop vite sur des moments importants.

Des nœuds trop simples à ouvrir ou trop rapidement dénoués. Il doit en donner plus pour que la pression romanesque soit plus prégnante et retienne plus longtemps le lecteur. L’auteur a un choix à faire entre deux styles.

Il peut devenir le prochain Robert Ludlum qui a écrit un nombre incroyable de romans d’espionnage d’exception et qui n’a pas trouvé de remplaçant pour le moment, ou, devenir le nouveau Gérard De Villiers, créateur des SAS qui lui aussi a écrit un grand nombre des romans d’espionnage.

J’ai lu les deux auteurs et j’ai aimé des deux. Ils ont deux styles très différents.

L’auteur de Al Baas a tout ce qu’il lui faut. Il a de l’imagination à revendre et sait construire une histoire d’espionnage. Il doit choisir quel type de roman, il désire écrire.

Un auteur à suivre

    Al Baas, l’ennemi de l’intérieur de Sébastien Mayoux Éditions à compte d’auteur

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