Alice change d’adresse de Michel Moatti

On découvre Alice Hoffman à son réveil.

Cinquante-trois jours qu’elle est plongée dans le coma depuis sa tentative de suicide.

Elle ouvre difficilement les yeux.

Elle se rend compte qu’elle n’est plus chez elle. Sa vision est trouble, sa perception pas très juste.

Il lui faut du temps pour sortir du gouffre dans lequel elle s’est précipitée.

Son cerveau se connecte, ses synapses remettent en route.

Les souvenirs commencent à refluer.

Cette terrible douleur se réveille comme un serpent lové au creux de son estomac et la frappe.

Cette plaie qui la poussé à organiser sa mort.

Son fils, Franck, 11 ans, est mort devant ses yeux.

Une catastrophe fluviale où il s’est noyé.

En même temps que les médecins lui expliquent comment elle a atterri ici, on en apprend un peu plus sur notre héroïne.

Un jour, elle se rend compte qu’elle et Franck ont besoin de se retrouver tous les deux.

Elle cherche quelque chose de sympas à faire avec lui.

Nous découvrons au fur et à mesure les circonstances de la catastrophe.

On revit, avec elle, le drame de l’écluse N°9.

La promenade à pied du cours d’eau qui se transforme en mur de boue.

Les jours passent. Les détails de leur ballade se font plus précis.

Elle retrouve tout doucement le cours de sa vie mais aussi cette douleur qui la ronge.

Des images de son fils dans les tourbillons d’eau et de boue qui tournent en boucle devant ses yeux.

Elle ne voit que cette petite main qu’elle ne peut pas attraper.

Ses propres cris quand elle se rend compte qu’elle ne peut pas le récupérer.

Elle est la mère. Elle a échoué dans la protection de son enfant.

Quand la douleur a été trop forte, elle s’est renseignée sur les médicaments à utiliser pour mourir et elle l’a fait. (loupé !)

Pendant sa convalescence, elle rencontre l’Officier de police Van Dern.

Il s’ennuie beaucoup. Il passe son temps libre à écouter ce qui se passe autour de lui.

Cependant, c’est un flic, c’est pavlovien, un réflexe et aussi une sale manie : il écoute aux portes, entend le moindre ragot.

Van Dern se glisse partout afin de se tenir informé des différentes histoires qui apparaissent.

Ça passe le temps, ça l’occupe.

Il a entendu parler de son histoire. Ça le titille…

Il se met à lui poser de curieuses questions quant aux déroulements des faits le jour la catastrophe.

Elle se souvient de la mariée, mais elle n’a pas vu le k-way orange de son enfant ?

Et si Franck n’était pas mort….

Avis du traqueur :

Une histoire qui nous entraîne sur des chemins multiples et plutôt différents des polars habituels.

On suit ces deux personnages tout au long de l’enquête.

L’auteur choisit avec soin ses sujets et les traitent avec précision.

Ses personnages sont parfaitement construits.

Ses angles de narration sont parfois étonnants.

Chaque phrase, chaque paragraphe, à son importance.

L’auteur nous tient par la barbichette et nous mène par le bout du nez pour nous entraîner vers un instant qu’il a choisi avec précision.

À la dernière page, il frappe.

Ma première impression a été un peu frustrante.

Comme une porte qui claque devant notre nez au moment de rentrer quelque part.

Comme une explication que l’on croit deviner et hop, un virage à cent quatre-vingts degrés.

Je dois reconnaître qu’il m’a eu, je n’ai rien vu venir.

La fin est parfaitement réussie parce qu’imprévisible.

En fait c’est un polar glaçant.

Du coup, MANGEZ DES CHOUQUETTES ça réchauffe !

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