Les membres du club des ratés ont grandi. Tous ont quitté Derry, sauf un.

Vingt-sept ans plus tard, la tortue les rappelle tous. Il a attendu d’être sûr.

Une promesse d’enfants gravée dans leurs mains. Une parole donnée, marquée par le sang.

Ça revient !

Tous ou presque retournent au pays pour un voyage dont ils ne sont pas sûrs de revenir.

Pour chacun, c’est tout un pan de leur enfance qui sort du brouillard de leur mémoire. Il semble que chacun ait effacé de sa mémoire toute trace de cette période. Tous les souvenirs reviennent par bribes et avec une peur primaire, reptilienne s’insinue au plus profond.

Ils remontent 27 ans en arrière.

Le groupe se retrouve à Derry, là où tout a commencé.

Ça est de retour et recommence.

Ils vont devoir l’affronter de nouveau, mais ce coup-ci en tant qu’adulte et en sachant à quoi s’attendre.

Un jour, quelqu’un a dit stop. C’est le grand Bill. Il veut se venger. Avec sa réflexion d’enfant, il réagit spontanément à un acte qui le révolte.

Sa peur se transforme en colère puis en envie de vengeance.

Les membres du club des ratés sont tous des survivants. Ils forment un groupe compact, un cercle. Ensemble, ils se transcendent. Leur peur devient colère. Chacun se révèle à sa manière. Ils muent. C’est un acte fondateur de leur personnalité et de leur psyché.

Ils décident d’arrêter le cycle de la violence que Grippe-Sous a déclenché.

Commence alors une plongée dans les entrailles de la terre et une descente vers nos peurs les plus secrètes.

Tout au fil de l’histoire, King travaille sur deux périodes principales, la première quand les enfants sont réunis pour combattre Ça et le présent quand ces mêmes enfants devenus adultes retournent au bercail pour l’affronter à nouveau.

L’auteur va plus loin. On découvre que Derry, leur lieu de résidence, est une ville particulière. Il remonte à l’origine de la ville.

Ça a toujours été là.

La ville subit plus de violence que nulle part ailleurs dans le pays. Tous les habitants semblent ne rien voir. Jamais aucun média n’a relevé le nombre de morts. Aucune chaîne média, aucun journal, ni feuille de chou n’a perçu l’anomalie.

Comme si cette violence faisait partie intégrante de la ville et de ses habitants.

Rien de sort de la ville. Certains drames, dans l’histoire de la ville, ont pourtant laissé des traces dans le paysage et creusés des sillons pleins de sang séché.

Il décrit la mutation de la ville à travers les années, son évolution dans le temps qui suit celle du pays, mais toujours avec des passages sanglants. Comme si la ville avait besoin de sacrifices pour évoluer.

Derry nourrit Ça, en échange, ils peuvent continuer à vivre et profiter.

C’est un fait, d’une simple bourgade, Derry s’est enrichie et est devenue une ville en pleine expansion. Elle a survécu aux années noires quand l’économie était en berne.

Elle a prospéré, mais toujours entrecroisée de moments dramatiques.

Avis du traqueur :

Avec une minutie rare, l’auteur met en place chaque personnage et construit une histoire à tous. Chaque individu que nous croisons dans ce roman à sa place à un moment ou un autre dans cette histoire.

Ça est devenu un classique.

Cette idée de personnifier la peur par une image qui nous a tous (ou presque) fait rire enfant. Comment ne pas se sentir touché par l’histoire de ces enfants.

Comment ne pas être frappé de peur quand ces enfants devenus adultes retournent aux sous-sols s’attaquer au mal absolu.

Tout a été dit sur ce livre et il ne fait aucun doute que d’autres écriront encore dessus.

King utilise les maux de notre société qu’il représente sous différentes formes.

Mais le club des ratés est aussi une manière de montrer que rien n’est impossible. Rien n’est immuable. La force des hommes est aussi de se réunir, de se rassembler et de remonter la pente.

Un individu peut changer les choses, mais la force d’un peuple se voit aussi par sa capacité à se rassembler pour stopper l’immonde, stopper l’horreur.

Depuis que le monde est monde, le mal côtoie le bien. L’équilibre est fragile.

La coulrophobie : Peur exagérée des clowns, ok, mais des clowns ou de Grippe-Sous !

Il s’est insinué dans l’imaginaire collectif. Il passe les générations, il représente la peur, le mal. Il se trouve sous nos pieds, avec ses ballons rouges et une odeur de pop-corn entêtante qui fait frétiller nos papilles gustatives.

Dès que l’on s’approche trop près, il nous happe et plante ses crocs dans nos chairs.

À dévorer comme les chouquettes, sans modération.

Ça de Stephen King

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