CHOUQUETTE D’OR N°12

La pieuvre de Jacques Saussey

On retrouve avec gourmandise le duo de choc, Lisa Heslin, officier de police judiciaire et le capitaine Magne, son compagnon et son supérieur.

A Paris, on découvre un coursier mort, tué par balle.

Par principe, les caractéristiques de la balle sont rentrées dans la base de données de la police judiciaire.

La réponse est fulgurante. Toutes les alarmes résonnent jusqu’aux plus hauts sommets de l’état. Le cabinet du ministre s’électrise !

L’arme du crime utilisée pour abattre le coursier est la même qui a tonné lors de l’exécution du juge Heslin en 1992.

Quelques jours plutôt, Lisa Heslin est appelée dans le Var. Sa mère vient d’être admise dans une unité spécialisée de l’hôpital. Malade d’Alzheimer, elle s’est brutalement enfoncée dans la maladie.

Bien qu’elle ne lui ait pas pardonné de les avoir abandonnés son père et elle. Elle plaque tout et la rejoint.

Sur place, les souvenirs affluent, des questions, des interrogations, des bribes de souvenirs.

Dans la foulée, Magne est muté au 36 quai des Orfèvres (avant qu’ils ne déménagent aux Batignolles) à la brigade criminelle.

Seule la crème de la crème des enquêteurs est envoyée dans la ruche.

Il prend du galon par la même occasion sur ordre du ministre.

Il devient Commandant. C’est une consécration !

Son emballement se télescope à son ressenti pour Lisa. Il ne peut pas partager la nouvelle avec elle. C’est l’enquête sur la mort de son père qui le propulse dans les hautes sphères.

Il ne peut pas mêler Lisa à l’enquête en cours.

Magne sait d’avance qu’elle lui en voudra des décisions qu’il prend sans elle.

Le poste va avec les responsabilités. La moindre erreur le fera sauter.

C’est un fusible !

L’enquête a ravivé des souvenirs traumatisants pour la police elle-même.

Un juge assassiné, beaucoup de bruits autour, des flics révoltés qui font des descentes dans tout ce qui compte comme endroits douteux pour un résultat minable.

Beaucoup d’agitation, aucun résultat probant.

Des journaleux qui traitent les forces de l’ordre de bons à nib et un criminel toujours dans la nature. Les comparaisons vont bon train.

En l’Italie, le juge Falcone est abattu le 23 mai 1992 à Palerme suivi de quelques mois par le juge Borsellino assassiné le 19 juillet 1992 à Palerme.

En France, après l’assassinat du juge Michel en 1981, c’est le juge Heslin qui est tué le 20 juillet 1992 pour avoir creusé trop profondément dans la fange de la corruption.

Pourquoi cette arme réapparaît des années après, qui plus est, sur un simple coursier ? L’équipe de Magne se penche sur le fameux coursier. La balle est trop chaude pour un malfaisant lambda.

Le nez de Magne le titille, la transparence du coursier elle-même est suspecte.

Il envoie l’un de ses hommes infiltrer le lieu de travail du macchabée. Aidé par son équipe de choc, il avance, débroussaille, farfouille. Dès qu’il soulève un coin, des alarmes retentissent. Cette affaire est une bombe à retardement.

Plus il avance, plus les morts s’entassent.

La pieuvre a des ramifications partout.

Pour la première fois, Magne et Heslin enquêtent chacun de leur côté à quelques jours d’intervalle.

Une première scission entre les deux enquêteurs. Je me demande ce que la suite nous propose.

Durant l’enquête de Lisa, c’est la fille du juge et son héritage que nous découvrons. Un passé multiple et dangereux qui se fracasse avec le présent.

Magne, lui, doit poursuivre dans un certain cadre qu’il dépasse parfois quand c’est nécessaire. Ses avancées se font à travers son équipe.

Les découvertes lui révèlent une corruption au plus haut sommet de l’état.

Avis du traqueur :

Des secrets de famille en rebondissements, on sursaute, on frémit, on tremble et parfois, on est touché par des souvenirs.

Quand le crime organisé façonne des carrières et influe sur le quotidien.

Des assassins sans foi ni loi utilisent la moindre faiblesse pour exploiter et manipuler afin d’obtenir la décision qui arrange.

L’auteur a mené une enquête saisissante. Il a façonné un récit qui nous tient en tension du début à la fin.

C’est une vraie évolution dans sa manière de raconter l’histoire et de nous la faire ressentir.

On se retrouve au cœur de l’action, au plus près des différents protagonistes.

On sent le rythme cardiaque de la narration et on sursaute à chaque accélération.

    CHOUQUETTE D’OR N°12

    La pieuvre de Jacques Saussey Edition Toucan noir

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