Ne prononcez jamais leurs noms de Jacques Saussey

CHOUQUETTE D’OR N°17

La scène qui nous projette dans le livre et complètement dingue.

Un train pris par des centaines de passagers qui rentrent chez eux. Il y a un panel de population très large. De la famille avec enfants qui rentre des sports d’hiver, au cadre supérieur qui fait des allers et retours. Saussey, dans sa taquinerie, choisit ce moment de relâchement.

Quand les vacances sont terminées et qu’elles ont été bonnes. Ce moment de nostalgie de la fin d’un cycle et cette joie sauvage d’avoir pu prendre et ou donner du bonheur.

Karine Monteil tente de soulever la valise pour la monter dans le train lorsqu’un homme intervient et l’aide. Et voilà qu’elle rougit comme une oie blanche sous le regard de cet homme. Cela faisait longtemps que cette sensation ne l’a pas titillée.

Après le départ de Sylvain, son mari, la période a été dure. Son absence a durement été ressentie. Son estime personnelle en a pris pour son grade. Un cycle difficile. Elle a dû économiser euro après euro pour se payer leurs vacances.

Karine Monteil regarde son petit garçon de huit ans, Jérémie et se réjouie. Ce petit bonhomme est une éponge sur pattes. Il absorbe et regarde de tout.

Il a été son carburant pendant ces moments difficiles. Son sourire justifie les efforts et les choix qu’elle a dû faire pour leur offrir cette semaine de vacances.

Son petit garçon a grandi tout en gardant ses empreintes primaires. Impulsif et plein de joie, ils forment un ensemble solide et intouchable.

Son ventre se serre tant son amour est immense.

Daniel en crève. Il a refusé toute promotion et a demandé sa mutation. Il tente de poursuivre sa vie tout en sachant que la douleur qui irradie sa poitrine ne partira pas. L’alcool pointe le bout de son nez et l’entraîne dans une spirale impossible.

Un matin, alors qu’il boit son café dehors, il est secoué par une explosion. Les vitres du bar ont explosé. Par miracle, aucun shrapnel, aucun éclat ne l’a touché. Bien que secoué par le blast, il se redresse et se précipite vers l’explosion.

Alors qu’il arrive devant la gare, il aperçoit un homme. Le regard, l’instinct, il sait. L’homme sursaute et prend la fuite en moto. Daniel alpague le premier scooter d’un livreur et se met à poursuivre le suspect.

Lisa s’en enfermée dans une bulle. Les jours passent, son cœur qui saigne, mais pas que. Les souvenirs affluent, elle tente de les juguler, les bloquer. Cette dernière affaire l’a secouée. Comme une marmotte, elle s’est terrée dans un petit chalet loin de tout.

La main sur le ventre, elle passe son temps à réfléchir, à penser au lendemain.

Elle s’est enfermée loin de tout, mais, elle a gardé une petite ligne de vie avec le réel. C’est cette ligne qui sonne et qui la sort de son cocon. En maugréant, elle cherche son téléphone.

La gorge serrée, elle décroche, se doutant que l’appel est source d’ennuis.

C’est Henri Walczak, son deuxième papa.

Toujours là, toujours présent. S’il l’appelle, c’est que c’est grave.

Qu’est-ce qui pourrait le forcer à l’appeler ?

Soudain, le sol s’ouvre sous ses pieds.

C’est Daniel ! Il a disparu après qu’un train ait explosé.

Le père de son enfant a disparu et personne n’a la moindre nouvelle.

Des traces de sang sur la route, beaucoup de sang

Ni une ni deux, avec Henri, elle se précipite sur place et s’incruste au milieu d’une enquête folle.

Le train éventré fume encore. L’enquête se déroule au commissariat d’Hendaye, pays Basque.

Dix-huit morts, des blessés en pagaille et des murs percés de poignards en acier.

Le responsable de l’enquête Denis Larralde regarde la cloison de son bureau. Il y a accroché la photo des victimes. Les pompiers et la police scientifique récupèrent et étudient tout ce qui est possible.

L’attentat n’a pas été revendiqué. Personne ici n’a vu de telles scènes. C’est une boucherie.

Dorénavant, il y aura un avant et un après.

Des victimes qui ont survécu qui devront vivre avec le syndrome du survivant. Il y a aussi les services d’urgence arrivés avant tout le monde qui prennent la vérité crue en pleine face. Sur place les collègues qui auront leurs nuits hantées par des images plus terribles les unes que les autres.

En plus de ça, il y a la disparition de Magne. Un homme plus complexe qu’il n’y paraît. Sa mutation dans le commissariat n’a pas été simple. Il prend la place d’un mort et il y a cette histoire de suspension.

Larralde l’a soutenu coûte que coûte sentant malgré tout un homme plus complexe qu’il n’y paraît.

Il n’empêche, sans arme, sans plaque, il s’est précipité vers le danger sans se poser de question. Il a réagi en flic et maintenant, il a disparu.

L’autre point de vue, c’est Damian.

Celui-là va vous faire froid dans le dos. On fait de l’huile en découvrant l’étendue de sa folie et de sa fureur.

Au fur et à mesure, il nous raconte sa vie, de son enfance jusqu’à maintenant.

Devant nous, on découvre un homme complètement froid, dérangé, mais, réfléchi.

Il a choisi de se dévoiler. Depuis des années, il sévit sans que personne n’ait fait le rapprochement. Là, il décide de faire parler de lui.

Il veut que la masse se souvienne de lui. Il souhaite hanter la nuit des enfants et pousser les hommes à la folie.

Pour cela, il planifie ses actes. Il veut produire quelque chose que personne n’a jamais réalisé. Il met en place son projet. Quelque chose de tellement dingue qui rien ni personne ne pourra l’oublier.

Mais Magne vient tout perturber. Tout a été pensé, alors comment ce petit flic a pu se trouver là !

Au fil de l’histoire, il se connecte sur son cloud et raconte sa vie. Pour la postérité.

On le découvre enfant, au milieu d’une famille complètement dysfonctionnelle.

On le voit devenir ce qu’il est en train d’être. Ce gars m’a glacé de haut en bas.

Avis du traqueur :

Jacques Saussey est un auteur tout simplement incroyable.

Il fait parti du Top 10 des meilleurs auteurs de thrillers. Il mélange le roman policier et le roman d’action. La niche est difficile à remplir et, lui, il assume.

Il arrive à créer une trame très construite qu’il développe de manière hyper structurée.

Mais avec Saussey, rien n’est jamais complètement ce qu’il parait.

Il mélange des faits historiques avec une fiction qui s’est avérée réelle après les tragiques attentats qui ont secoué notre pays.

Le méchant de l’histoire est atypique.

Saussey plonge dans un esprit pervers qui cherche par tous les moyens de faire le mal. Il construit un psyché vraiment flippant et complètement réaliste. Même, là, l’auteur arrive à nous embrouiller.

J’ai retrouvé Lisa Heslin et Daniel Magne là où je les avais laissés la dernière fois. Et j’étais ravi de les revoir. Jacques, évitez les pannes de voiture.

Le dernier auteur qui a fait ça s’est retrouvé enfermé avec une grande malade. Je vous rassure, je suis un gentil Mogwai.

Les voir se propulser et plonger dans une aventure aussi prenante qu’addictive m’a entraîné dans un enchaînement d’émotions intenses.

On suit leur enquête pris par la pression et la tension qui les animent.

Une histoire qui fait froid dans le dos et qui fige tout le monde jusqu’à la fin.

Des frissons, des frissons et encore des frissons !

Chouquette d’or donc pour un auteur dont ne parle pas assez.

Bon sang, il a écrit une dizaine de livres très construit. Dépensez vos sous !

Il arrive à faire évoluer ses personnages et en écrit d’autres quand il le veut. J’ai pu le rencontrer au salon du livre Saint-Maur poche. En plus de sa gentillesse, nous avons pu échanger quelques mots très tranquillement.

Il faut beaucoup plus parler de Jacques Saussey. Ses livres sont prenants et très addictifs. Il faut secouer le cocotier pour que la toile bruisse plus.

C’EST BON COMME DES CHOUQUETTES SAUF QU’EN PLUS ELLES SONT EN OR LE KIFFF !

    CHOUQUETTE D’OR N°17

    Ne prononcez jamais leurs noms de Jacques Saussey Édition Livre de Poche

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