Il reste la poussière de Sandrine Collette

Dans la Steppe, en Patagonie Argentine, bien à l’intérieur des terres, une ferme, éloignée de tout, survit envers et contre tous.

Une petite exploitation qui résiste aux énormes fermes qui ont pris tout le marché de la viande.

Celle qui fait tourner la ferme d’une main de fer : la mère.

Pour l’aider dans sa tâche, les aînés, des jumeaux Mauro et Joaquin, Stéban celui qui semble un peu limité et le petit dernier Raphaël.

Le père, lui, a quitté la maison, un soir, sans dire un revoir à ses enfants, sans explication, il est parti, c’est tout.

Au début, tout le monde pensait que la mère n’y arriverait pas seule, sans homme à la maison. Elle leur a fait bien ravaler leurs blablas.

D’aussi loin qu’il se rappelle, Raphaël subit la violence des ainés et l’indifférence de la mère. Au fil des années, il a appris à vivre avec. Sa seule envie, grandir, prendre du muscle pour pouvoir se défendre et rendre les coups.

Un jour, ils descendent en ville, la mère n’a qu’un seul vice, le jeu.

Prise par l’alcool et sa désespérance, elle joue, boit, rejoue. Au final, elle perd tout et un peu plus.

Joaquin, elle l’a joué, elle l’a perdu.

Lui sait pourquoi. Autant Mauro est vital à l’exploitation, sa capacité à décider et sa puissance de travail fait de lui un pilier dans la vie de la ferme, lui est une quantité négligeable.

La mère le sait, c’est pour ça qu’elle l’a joué, il ne manquera pas trop.

La mère le laisse partir, sans un mot, sans un geste.

Les premières craquelures apparaissent dans l’organisation. Leur vie de labeur sans jamais un merci ou une marque d’affection. Leur mère les écrase par le travail sans jamais esquisser le moindre geste maternel.

Sa sécheresse envers eux commence à enclencher une spirale de violence. Raphaël tente de survivre au milieu de cet environnement qui se désagrège au fur et à mesure.

Mais voilà qu’un jour, il disparaît à son tour.

Il a laissé deux chevaux s’échapper, il sait qu’il doit partit à leur recherche.

Les jours passent, il ne revient pas.

La mère quant à elle, tente de garder la maîtrise de l’exploitation.

Mauro est toujours plein de ressentiment à son encontre.

Et puis quoi, rien ne l’oblige à les aimer, elle les nourrit et les loge, c’est eux qui devraient lui être reconnaissants.

Chaque mot est un coup, chaque phrase une plaie ; l’auteur arrive à transformer ses mots en armes. Au fur et à mesure de la lecture, on sent presque les impacts.

Avis du traqueur :

Une lecture troublante, qui perturbe nos principes et nos dogmes.

Bonne lecture à tous et toutes.

    Il reste la poussière de Sandrine Collette Éditions Denoël

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