Le piège de verre de Eric Fouassier

En 1503, Héloïse Sanglar est une jeune femme brillante et pleine d’énergie.

Elle est la seule femme de France à pouvoir pratiquer le métier d’apothicaire et à diriger son échoppe seule.

Elle est douée.

Entre sa connaissance des plantes et autres produits qui soignent ainsi que le fonctionnement du corps, elle peut en remontrer à certains médecins qui ont tendance à la jalouser.

Sa clientèle, elle, est nombreuse et variée.

D’habitude, le métier est réservé aux hommes ou à leurs veuves.

La mort scandaleuse et parfaitement injuste de son père quelques années auparavant a fait fléchir les autorités.

Tout au long de son enfance et de son adolescence, son père lui a transmis ses connaissances des plantes, de leurs vertus curatives et la fabrication des onguents.

Par la même occasion, il lui a transmis toutes ses connaissances sur le fonctionnement du corps humain afin qu’elle puisse le soulager et traiter ses maux.

Chaque jour, elle travaille au bon fonctionnement de son apothicairerie.

Elle organise sa boutique du mieux qu’elle peut en mettant les produits dont elle a le plus besoin à portée de main.

Elle vérifie ses réserves et part en forêt chercher les plantes nécessaires quand des produits viennent à manquer.

Son succès est grandissant.

Héloïse travaille dur pour être la plus efficace possible.

Un travail harassant qui lui permet de ne pas penser à son premier amour, le chevalier Bayard.

Rencontré cinq ans plutôt lors de leur enquête commune sur le crime d’Amboise, ils se sont découverts l’un l’autre.

Brusquement et sans aucune explication, le chevalier Bayard ne se détourne d’elle.

Depuis, elle souffre sans rien pouvoir y faire.

Alors elle s’abrutit de travail et veille à poursuivre l’œuvre de son père.

Cinq ans plus tard, le pays est frappé une nouvelle fois pas des crimes odieux et terrifiants.

Trois alchimistes sont retrouvés morts, assassinés, des lettres gravées sur leur front.

Persuadée qu’un complot se prépare et connaissant sa capacité à suivre une piste jusqu’au bout, Anne de Bretagne, confie l’enquête à Héloïse Sanglar et lui enjoint le baron Henri de Comballec.

Autant Héloïse est pleine de liberté et de spontanéité, autant le baron est un homme sombre, taiseux.

Il se demande ce que cette belle jeune femme vient faire dans une enquête de cette importance.

Il ne voit en elle que sa beauté sans son intellect.

Qu’à cela ne tienne, elle a l’habitude, il va s’en mordre les doigts le baron.

Ce duo d’enquêteurs improbable se lance dans l’aventure sur les mauvaises routes de France à dos de mules et de chevaux.

La machination se révèle aussi gigantesque de redoutable.

Elle vise le crime suprême !

Pendant ce temps, l’armée française guerroie.

À ses côtés, le chevalier Bayard et ses hommes coupent, tranchent et se lancent dans toutes les batailles possibles.

Ne craignant pas la mort, Bayard multiplie les actes héroïques.

Plus les jours passent, plus sa légende grandit.

Par ses corbeaux, qu’il n’a confié qu’à une seule personne, il apprend qu’Héloïse court un grave danger.

De son côté, Henri de Comballec est de plus en plus troublé par la beauté d’Héloïse, mais aussi par son intelligence vive et pleine d’intuition qui tombe juste.

Il est tout retourné le pépère !

Leur enquête avance de plus en plus et révèle une conjuration aux ramifications tentaculaires qui pourrait s’avérer gravissime pour l’état.

Le danger surgit de partout et encourage le rapprochement des deux enquêteurs.

L’avis du traqueur :

Un thriller historique passionnant et très réaliste.

L’auteur fait coïncider l’histoire de France et ses personnages légendaires avec une histoire pleine de dangers et de rebondissements.

Il fait renaître devant nos yeux un passé oublié, mais passionnant qui fait toujours l’objet de fantasmes.

En y incluant le chevalier Bayard, il y inclut une légende.

L’auteur met en place une machination absolument incroyable y mélangeant plusieurs corps d’état où des adversaires politiques du roi viennent s’entrecroiser.

Les interlocuteurs sont pleins d’élégance.

On retrouve les codes de la chevalerie (on oublie un peu la rudesse de certains tant mieux.).

Cela donne parfois des passages un peu, manichéens, mais, qu’importe, c’est très bien ainsi.

Cela donne des moments agréables et une forme d’élégance aux hommes ainsi qu’aux femmes que l’on croise dans ce roman.

J’ai adoré ces scènes d’action.

Des combats à l’épée où l’on entend les lames se croiser et s’entrechoquer.

On voit des bretteurs qui s’affrontent et tentent le tout pour le tout en sortant une dague ou en inventant une botte pour surprendre un adversaire plus coriace que les autres.

Classes et élégance

Certaines scènes sont d’un réalisme saisissant.

Je me suis retrouvé entouré de soldats prêts à me découper en morceaux.

J’ai été le témoin des prouesses d’un chevalier se dépassant pour empêcher les ennemis de passer.

Petit bémol, on se perd parfois dans certains passages historiques ou certaines descriptions d’apothicaires (en même temps, c’est le travail de l’héroïne.).

Malgré cela, ces passages sont toujours bien écrits, mais c’est vrai, ils cassent un peu le rythme.

Une époque formidable pleine de bruits, de fureur.

Des personnages hauts en couleur, qui, pour certains, ont marqué l’histoire de France.

Un très bon thriller historique porté par une héroïne pleine de justesse et d’impulsivité.

De l’action, en veux-tu en voilà et en plus on en apprend un peu sur le pays que nous habitons.

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