Le roi vert de Paul-Loup Sulitzer

Mauthausen, le 5 mai 1945, les alliés pénètrent dans le camp et découvrent une réalité tellement délirante que le monde entier va en être bouleversé à jamais.

C’est aussi le jour où Reb Michael Klimrod, alors âgé de seize ans et huit mois, rencontre David Settiniaz qui n’a que vingt-deux ans. David n’a pas encore son diplôme d’avocat, mais tout le monde semble persuadé qu’il ira loin.

Reb a été enterré vivant avec d’autres. Il ne peut pas bouger. Alors qu’il émerge de son évanouissement, il discerne un homme portant un uniforme différent de ses bourreaux.

Ne sachant pas de quelle origine est ce soldat, il décide de s’adresser à lui en récitant un poème auquel l’homme répond.

C’est la première rencontre entre Reb et David, d’autres suivront.

Un récit qui va nous transporter sur plusieurs décennies qui vont se terminer le 5 mai 1980. Reb Michael Klimrod est entouré de sa garde rapprochée. Il monte calmement les marches et passe les portes du bâtiment qui abrite les Nations unies.

C’est le jour où le monde découvre le visage d’un parfait inconnu qui est à la tête d’une des plus formidables organisations financières jamais créées.

Il l’a pensée des années à l’avance, et a élaboré un projet complètement fou. Un homme, accompagné d’individus acquis à sa cause, qui a structuré et mis en place une organisation parfaitement huilée qui influe sur le monde.

Une hydre financière tellement gigantesque que les GAFAM peuvent aller se rhabiller.

Pour le moment, nous sommes le 5 mai 1945, à Mauthausen, Reb est épuisé et il s’est effondré sur un matelas mangé de vermine. Il mesure un mètre quatre-vingt-quatre et pèse trente-neuf kilos.

Il a vécu l’indicible et la seule chose qu’il désire est de rentrer chez lui tout en sachant ce qu’il va y trouver. Il a été témoin de l’exécution de sa mère et de ses deux sœurs.

Seul le destin de son père reste une source d’angoisse. David Settiniaz est frappé par le regard du jeune homme. Il tente de communiquer en plusieurs langues avec lui pour l’aider. Il a aussi fait une forte impression auprès de Georges Tarras.

Lui a 44 ans, il enseigne à Harvard, mais s’ennuie profondément. Cette guerre l’a sorti de son bureau poussiéreux et, là, devant lui, il découvre un jeune homme qui sort du lot.

C’est un diamant brut, doté d’une intelligence hors du commun. Dans l’immédiat Tarras doit trouver les criminels de guerre, mais devant ce très jeune homme, il est captivé par ce qu’il est et son histoire.

À la fin de l’interrogatoire, Reb s’approche de la bibliothèque que Tarras a installée.

Il laisse courir ses doigts sur les livres, en sort un pour en faire tourner les pages et humer l’odeur. Il en choisit deux : Autumn Leaves de Walt Whitman et un Montaigne.

Sans bruit, Reb quitte le camp pour rentrer chez lui. Il découvre un appartement pillé de tout. Il enquête, cherche et tente de comprendre. Sa formidable mémoire lui rend toutes les discussions dont il a été témoin. Rapidement, il comprend et décide de faire payer.

Le 16 juillet 1950, David Settiniaz fête son anniversaire et par la même occasion son mariage. C’est aussi le jour où il retrouve Reb sur le pas de sa porte.

Le 8 septembre 1950, Georges Tarras est en train de terminer son troisième livre. Il tourne la tête et croise le regard de Reb. Celui-ci a un léger service à lui demander.

Le 18 septembre de la même année, Reb retrouve Charmiam Page, la belle-sœur de David Settiniaz. Mais avant de parler à la demoiselle en question, il prévient David que dans quelques mois, il lui fera une proposition qu’il acceptera ou pas, mais que d’ici là, il aurait besoin de lui pour apprendre le droit quelques heures par semaine.

Pendant qu’il travaille tous les deux, Reb entre dans la vie de David. Arrive le jour où Reb lui fait cette folle proposition.

Le 20 novembre 1950, Charmiam Page a vingt-trois ans; d’une beauté qui éblouit, d’une intelligence rare et d’un caractère de feu, elle rayonne. L’un en face de l’autre, ils se retrouvent comme deux pièces de puzzles qui s’emboîtent parfaitement.

Un amour fou, tragique et bouleversant qui va les entraîner au bord de la folie.

Reb continue à constituer son empire en créant des entreprises et des projets dans tous les sens toujours avec le même mode opératoire qui lui est propre et son obsession de la discrétion. Son empire est titanesque et couvre tout.

Ce n’est que le début pourtant. Comme une fièvre qui se répend, il accélère les acquisitions et les transformations.

David Settiniaz sera le seul à connaître le nombre exact d’entreprises créées par Reb pendant son ascension. Il sera témoin des drames qui vont joncher sa vie, mais, tout comme Georges Tarras, ils seront les piliers d’une réussite exceptionnelle jusqu’à l’explosion finale.

Avis du traqueur :

J’ai lu et relu ce roman et à chaque fois, je suis emporté par cette histoire proprement extraordinaire. Est-ce que l’auteur se sert d’une personne comme profil, honnêtement, j’aimerais, mais j’en doute.

Tout au long de ce récit, on rencontre des hommes et des femmes sur tous les continents qui vous font vivre des aventures humaines extraordinaires. Bien que je n’y connaisse pas grand-chose en finance, les projets que Reb et ses hommes développent sont proprement stupéfiants.

Pire, j’arrive à les comprendre et à suivre leurs organisations.

Comme lors de la lecture de Hannah et l’Impératrice https://www.youtube.com/watch?v=JviIvsCIh3w l’auteur crée un véritable service de renseignements.

Les renseignements sont la base même de chaque projet réalisé jusque chez la moindre personne qui travaille pour eux et plus cette personne évolue dans l’entreprise, plus son passé est passé au crible.

Paul-Loup Sulitzer est un auteur atypique qui a commencé par faire des affaires avant de se mettre à écrire des livres même si beaucoup affirment que Loup Durand y a participé.

J’ai lu les trois principaux, Daddy https://www.youtube.com/watch?v=-hGP-zEhdTA , le Grand Silence https://www.youtube.com/watchv=4le7Kb0Q50M et Le jaguar.

Je les ai tous adorés, je dirais même qu’ils sont exceptionnels.

De toute manière, je m’en cogne, qu’il ait été la plume de Sulitzer m’indiffère au plus haut point. J’ai surkiffé ce livre, pour le reste on s’en tape.

Ce qui agace les autres est surtout leur réussite. Que Sulitzer utilise les techniques publicitaires pour faire parler de ses livres et en faire un produit marketing est une idée brillante.

Peu de livres m’ont autant marqué comme celui-là.

Bien sûr, il y a une incroyable construction financière et des aventures fortes ainsi qu’une belle histoire d’amour, mais ce sont les personnages puissants qui m’ont marqué au fer rouge ainsi que le rythme de la narration du récit qui nous tient du début à la fin.

On est plongé en plein Wall-Street et vous partez juste après en pleine forêt amazonienne. Accrochez vos ceintures, ça va décoller sévère.

Mangez des chouquettes sans modération !

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    Du même auteur et de deux autres auteurs proches de la finance et du thriller western :

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