On ne meurt pas la bouche pleine de Odile Bouhier et Thierry Marx

Le commandant Achille Simméo traîne son spleen dans Paris. Cela fait maintenant trente-huit ans qu’il travaille pour la maison Poulaga au 36 quai des Orfèvres. Il a construit sa vie autour. Il habite au 25 quai des grands Augustins, juste à côté du 36.

Sa vie, c’était sa femme, Chloé, qui lui a ensoleillé l’existence.

C’est elle aussi qui leur a trouvé leur appartement juste à côté du 36 et qui a donné les touches décoratives qui en faisait un cocon qui lui permettait de décompresser de son travail. Un sas, mais aussi, une source de bonheur intense.

Son décès brutal l’a amputé d’une partie de lui-même.

Le déménagement des locaux vers le bâtiment ultra-moderne des Batignolles ne l’excite pas plus que ça. Malgré la vétusté des locaux, c’est aussi toute l’histoire de la police et une partie du pays qui va disparaître.

S’il a bien retenu une chose tout au long de sa carrière, c’est que rien n’est impossible.

Il est appelé dans un hôtel de luxe où un cadavre vient d’être découvert. Recouvert de latex de la tête aux pieds, le corps repose sur le lit. Cela ressemble beaucoup à une séance sadomasochiste qui aurait mal tourné.

Seulement, il y a quelques indices qui semblent prouver que ce n’est pas tout à fait ça. Achille est un enquêteur doué. Il sent et détecte le moindre frémissement d’un problème et là, il y en a à foison.

Dans le même hôtel, au cinquième étage, Achille tombe sur Fabrizio, un secouriste qu’il a appris à connaître sur les interventions de police. Il tente de ranimer une femme.

Achille la reconnaît à ses traits asiatiques. Il l’avait aperçue lors de la vente chez Drouot quelques heures plus tôt. Des maux de ventre et la voilà qui s’enfonce malgré les efforts désespérés des urgentistes.

Ils doivent la transporter vers l’hôpital d’urgence.

Malgré des incohérences au niveau des témoignages, il semble que sa hiérarchie préfère passer tout cela sous silence. Les élections demandent un électro-encéphalogramme plat aux informations du soir.

Simméo poursuit son enquête et cela le pousse à interroger la jeune femme asiatique prise en main par les services d’urgence à l’hôpital. Il est frappé par son visage. Ce qu’elle a subi a transformé ses traits à une vitesse sidérante.

Comment cela a-t-il pu arriver ?

Sans compter que la femme n’arrête pas de chercher son mari.

Bien que les morts semblent naturelles, rien ne justifie de tels symptômes.

À Tokyo, Simméo a un homologue. Lui aussi se retrouve avec des cadavres encombrants. Il a sur les bras deux hommes d’affaires empoisonnés avec une substance curieuse. Et ce riche homme d’affaires lui aussi en train de mourir suite à un empoisonnement.

Tout cela semble embarrasser sa direction et les services diplomatiques.

Avec son héritage, Achille Simméo s’offre une virée au Japon bien décidé à comprendre ce qui est arrivé aux victimes de France.

Sa rencontre avec ce pays va être un choc.

Au fur et à mesure de la découverte du pays et des mœurs, il commence à défaire l’écheveau du fil de l’enquête et met à jour une vérité glaçante et étonnamment gastronomique.

Avis du traqueur :

Là, l’auteur prend le temps de nous décrire des plats hors norme qui donnent l’eau à la bouche mais aussi froid dans le dos quand on découvre leurs finalités.

Les mots les plus justes pour décrire ce livre sont l’élégance et le goût.

Une écriture soignée, des personnages pleins d’intelligence et la volonté de raconter une histoire très bien construite.

Il y a aussi cette envie de faire découvrir un pays et une culture très différentes. Achille Simméo est un personnage attachant, Parisien dans l’âme, curieux de sa ville et aimant l’histoire de son pays et de sa gastronomie. On découvre le travail des cuisiniers et les recherches de la gastronomie moléculaire toujours plus poussées.

Personnellement, je n’ai pas les moyens d’aller dans ce type de restaurant, mais il y a une vraie imagination dans ces recherches culinaires. Des hommes et des femmes testent des nouveaux goûts, des nouvelles textures et des nouveaux mélanges. Il existe des tutos qui vous donnent des moyens de faire des billes de jus de fruit en quelques minutes.

Le voyage initiatique d’Achille Simméo aux pays du soleil levant nous fait découvrir une culture pleine de paradoxes.

Un bon polar donc, seul petit bémol, certaines descriptions parfois trop longues cassent le rythme.

Pour le reste, un vrai polar intelligent et élégant qui nous fait passer un bon moment.

    On ne meurt pas la bouche pleine de Odile Bouhier et Thierry Marx Éditions Pocket

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