Profanation de Jussi Adler-Olsen

Coup de ♥♥♥♥♥ du traqueur

Alors qu’il revient de vacances, l’inspecteur Carl Morck tombe sur un dossier.

Plutôt exactement, son assistant de compète le lui met entre les mains.

D’ailleurs, qu’est-ce que ce dossier fait dans les locaux du département V.

Dans ce dossier, on a un coupable emprisonné. C’est une affaire classée !

Bon d’accord, le coupable s’est dénoncé à la police neuf ans après avoir commis les deux crimes.

Des remords peut-être ?

Va savoir, parfois les gens ont des réactions particulières face à des meurtres. Carl parcourt le dossier. Des grands noms de pays apparaissent derrière ces meurtres.

Des comportements pour le moins inquiétants pour ne pas dire scandaleux, mais aucune preuve pour étayer, aucun mobile.

Rien pour relier ces meurtres à ces fils et filles de bonnes familles. Quand le coupable s’est dénoncé, certains ont respiré un grand coup.

Alors pourquoi déposer ce dossier ici ?

Ça titille l’inspecteur, il n’aime pas que l’on joue dans sa cour de récré ni qu’on lui impose quoi que ce soit.

Renseignements pris auprès d’Assad, personne à sa connaissance n’est passé devant lui avec un dossier sous le bras.

La reprise des vacances n’est définitivement pas son truc.

Il est convoqué chez son chef. Sa dernière enquête (voir Miséricorde) a fait beaucoup de bruit. Les conséquences sont aussi inattendues qu’agaçantes.

La première, une équipe de policiers norvégiens va venir voir sa manière de travailler pour obtenir de tels résultats.

La deuxième : l’effet KISS COOL, il hérite d’une secrétaire : Rose.

Morck n’est pas stupide, son coté cynique lui fait demander aussi sec ce qu’elle a fait pour être envoyée chez lui.

Tout ça commence à l’agacer. Il quitte le bureau de son supérieur en prenant soin de bien claquer la porte histoire que tout le monde comprenne bien qu’il est très énervé.

Il y a quelques scènes d’anthologies avec Rose quand elle décide de monter des meubles en Kit ou un langage très fleuri qui donne des répliques savoureuses entre les différents protagonistes.

Elle est très différente de ce qu’elle montre. Tout comme Assad, elle se montre très efficace et apporte à l’équipe une vraie valeur ajoutée au département V.

Pendant que Rose fait des recherches tous azimuts concernant les personnes liées au dossier, Carl et Assad enquêtent sur le terrain. Trop de questions sans réponse.

Ces deux meurtres semblent être le début de quelque chose. Quand ils se rendent sur place, c’est encore pire.

Ils ont encore plus de questions et surtout, ils comprennent qu’ils mettent les mains dans un nid de frelons très énervés.

Trop d’incohérences, de pistes non suivies et de drames.

Assad se révèle sur le terrain, il prend même certaines initiatives étonnantes. Morck commence à se poser de drôles de questions à son sujet.

Quand Carl rentre au bureau, sa hiérarchie lui demande de lever le pied sur le dossier qu’il traite.

En gros, les gros légumes concernés par cette histoire, ont eu vent des recherches et ont demandé à leurs amis de regarder ailleurs.

Réaction de Morck, il s’y jette à cœur perdu.

On se retrouve face à des hommes d’affaires de haute voltige qui considèrent que tout leur est dû.

Sauf que là, il y a une petite ouverture, ces hommes tellement importants ont les miquettes. Le retour d’une femme qui avait disparu des radars depuis longtemps.

Kimmie a retrouvé leurs traces.

Avis du traqueur :

Deuxième histoire du Département V et rebelote.

Coup de cœur pour une histoire savamment orchestrée avec des rebondissements dans tous les sens et une fin qui décape.

Nous avançons avec Morck, Assad et Rose. À leurs côtés, on lève le voile sur des vérités aussi glaçantes que terrifiantes.

L’auteur nous fait découvrir des indices qui débouchent sur des vérités parfois à l’opposé de ce que l’on soupçonnait.

Il joue avec nous comme l’araignée sur sa toile avant de vous bouffer.

Une fin aussi frappante que terrifiante tout en restant touchante.

Coup de ♥♥♥♥♥ du traqueur