Pukhtu : Primo de D.O.A.
Pukhtu renvoie aux valeurs du peuple Pachtoune.
L’honneur personnel des siens et de sa tribu.
Sher Ali, chef de clan pachtoune, conduit son clan sur les routes abruptes de son territoire.
Il a un rêve : envoyer deux de ses enfants loin de son pays.
Entre les querelles diverses, les guerres à répétition et les vengeances incessantes, ils n’ont pas d’avenir.
Il rêve d’une autre vie pour Badraï.
La fureur venue du ciel s’abat sur eux et les lui enlève.
Sa tristesse obscurcit son cœur.
Cette agression demande vengeance. Le Roi Lion referme ses blessures et part en guerre.
Dès lors, c’est la destinée de toute la région qui va basculer.
Lui qui refusait de mêler son clan à la guerre contre les Américains ; il en devient un fer de lance.
Le sang appelle le sang.
On marche dans les pieds des moudjahiddines, on les suit dans leurs différentes opérations.
On est témoin de trocs, des échanges et l’alliance de circonstance.
C’est aussi une plongée ahurissante dans un pays complexe.
Plusieurs tribus et plusieurs courants commercent sur à peu près tout.
On découvre des pays où les hommes forts qui occupent les différents courants politiques règlent leurs problèmes à coups d’explosif.
En face, on aperçoit plusieurs pays implantés sur un territoire qu’ils ne comprennent pas.
On entre sous les arches sombres des services secrets américains, français, pakistanais et tous ceux qui ont des intérêts dans la région.
Des intérêts financiers colossaux entrent en jeu.
On observe le jeu politique des campagnes présidentielles où des promesses sont lancées sans vergogne sans en mesurer les conséquences sur le terrain.
Les pays de la coalition en profitent.
Entre les différents minerais, pierres précieuses et autres drogues, tout le monde se sert.
Tous semblent avoir des intérêts dans les nombreuses caravanes qui parcourent le pays et nourrissent tous les camps.
Tous les moyens sont bons pour trouver de l’argent et sponsoriser la guerre.
C’est le serpent qui se mord la queue.
L’auteur nous intègre dans un groupe de paramilitaires, les 6N, en contrat direct avec l’armée américaine.
Les Français ont aussi leurs hommes et les utilisent de la même manière.
La main d’œuvre privée est vitale pour couvrir tous les théâtres des opérations.
Parfois, cela permet d’aller dans les endroits où aucun militaire du rang n’est sensé se trouver.
Des hommes peuvent rencontrer des bandits sans que le drapeau n’apparaisse au grand jour tout en étant sous contrat avec celui-ci.
Avis du traqueur :
Un roman passionnant et explosif.
On découvre des pays mal préparés qui tentent de gagner une guerre mal évaluée qui crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Une population civile fracassée par les affrontements quotidiens.
Des morts qui produisent des haines sans nom et déclenchent des vengeances incontrôlables.
Un travail absolument titanesque sur un terrain complexe ou la géopolitique et la realpolitik se talonnent au quotidien.
On se rend compte que des cultures très différentes peuvent entraîner des incompréhensions incroyables.
On s’installe dans des pays très différents du nôtre avec leurs codes, leurs règles et leurs traditions.
Forcément, il y a clash et en plus, on ne veut pas se comprendre.
On ne s’écoute pas, un peu comme d’habitude. On parle mais personne ne s’écoute !
Comme deux personnes qui voudraient communiquer dans deux langues différentes et qui ne veulent pas s’entendre et traduire.
L’auteur lève le voile sur une gigantesque pièce de théâtre à l’échelle mondiale qui se joue devant nos yeux et dont nous ne connaissons que le dixième.
Un roman d’action boosté à l’adrénaline, du suspens à gogo, de l’espionnage bien tordu.
Le tout sur un rythme effréné avec tout plein de rebondissements pas toujours ragoûtants et des réaction aussi redoutables que spectaculaire.
Un roman à découvrir aussi passionnant qu’inquiétant.
Pukhtu : Primo de D.O.A. Éditions Série Noire Gallimard
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