Quand sort la recluse de Fred Vargas

Coup de ♥♥♥♥♥ du Traqueur

Adamsberg est arraché des rochers d’Islande pour cause de crime tapageur. Son équipe a besoin de lui. À l’aise dans ses brumes, Adamsberg rechigne à regagner Paris, ville de pierres.

Un corps écrasé sous les roues d’un 4 x 4, un mari avocat un peu trop connu dans la ville lumière.

L’équipe a besoin de lui.

À travers ses brumes, il se laisse flotter. Il écoute, observe, pique des clopes à son fils. L’enquête avance rapidement, Danglard va régler son problème d’égo (ENFIN !).

La brigade est atypique, il l’a voulu ainsi, telle qu’elle. Un équipage particulier, pensé pour voguer au plus haut et être le plus efficace possible dans la tempête. L’un des mousses tombe sur quelque chose d’insignifiant qui le fait réagir.

À peine une aspérité, mais il la voit et se met à farfouiller.

En passant devant l’ordinateur du mousse, Adamsberg s’arrête. Il vient de voir quelque chose qui le paralyse.

Les petites bulles qui traversent son cerveau commencent à s’échauffer.

Une démangeaison qui ne s’arrête pas.

Trois morts affolent la toile des réseaux sociaux. Des petits vieux hospitalisés que l’on n’a pas pu sauver.

Ça arrive ! C’est triste, mais pas anormal.

Ce qui excite la toile, c’est l’origine de leur décès. Une piqûre de Recluse, une toute ch’tite araignée.

Elle se cache de l’homme, se réfugie dans les endroits les plus isolés.

Et c’est là que tout se dérègle : mourir en France d’une piqûre de Recluse est rarissime.

Du coup, trois morts en quelques jours, ça jase, pire, ça suppute, ça imagine de drôles de trucs. Des idées bizarres germent et pointent le bout de leur nez.

Dérèglement du climat, tripatouillage d’A.D.N. voire des mutations dues aux insecticides.

Les bulles d’Adamsberg dansent la gigue dans son crâne sans en comprendre les raisons. Il se laisse entraîner par l’histoire comme les abeilles sur la confiture.

Ce mot Recluse l’électrise sans qu’il ne sache pourquoi.

En sous-main, il travaille avec une partie de la brigade, ça frise la scission.

Il farfouille, triture, gratte. Il avance sur les morts, ils se connaissaient. Pas vraiment des premiers communiants.

Plus il en découvre, plus son opinion se fait. Mais sans preuve, ce n’est plus une scission de l’équipage qui l’attend, mais une mutinerie.

Le passé semble expliquer les morts du présent, mais pas nécessairement le passé auquel on croit.

D’ailleurs, le mot Recluse est curieux, il ne concerne pas que des araignées.

Avis du traqueur :

Un excellent cru, un roman étonnant, curieux et plein de rebondissements. Les personnages satellites apportent toujours autant à l’histoire. Adamsberg évolue, il devient plus flottant, mais aussi plus dur par moment ce qui ajoute au personnage.

L’ajout de son passé renforce le personnage et donne un réalisme encore plus troublant.

Comme à chaque fois, Vargas se joue de nous et avec nous. Elle nous entraîne d’un endroit à un autre, d’un temps à l’autre.

Des mots qui désignent plusieurs choses, un petit bout d’histoire dans l’histoire qui ravit et titille notre intellect.

Une histoire spectaculaire préparée de main de maître par un auteur rare et terriblement efficace.

Bonne lecture à tous et toutes et MANGEZ DES CHOUQUETTES

Coup de ♥♥♥♥♥ du Traqueur

Quand sort la recluse de Fred Vargas Edition Flammarion

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