Un petit jouet mécanique de Marie Neuser

Vingt ans après le drame, Anna retrouve l’île de beauté.

En franchissant la porte de la maison d’Acquargento, elle se retrouve propulsée l’été de ses seize ans.

On découvre une Anna adolescente, plus une enfant, mais, pas encore une adulte.

Tournée sur elle-même, elle passe ses journées seule, l’ennuie la ronge.

Son baladeur sur les oreilles, elle écoute ses groupes préférés afin d’évacuer la tension et cette fureur qu’elle a à fleur de peau.

Quand elle peut, elle dessine, sa passion et son exutoire.

Elle nous décrit ses longues journées où elle se sent si seule. La chaleur écrasante l’englue, le sol est rugueux, couvert de pierres aux arrêtes saillantes qui blessent et cette route sinueuse qui mène vers la maison.

L’arrivée de sa sœur aînée avec un bébé sous le bras va déclencher une série d’évènements et sa mue.

Hélène, l’égoïsme incarnée, méchante comme une teigne et qui n’a toujours pensé qu’à elle.

Mais il y a Léa, sa petite fille et donc la nièce d’Anna.

Jours après jours, elle la voit évoluer, se déplacer, prendre de l’assurance.

Et ça arrive d’un coup, un sentiment puissant qui la frappe.

L’amour qu’elle ressent envers Léa la sort de sa léthargie.

Avis du traqueur :

Un coup de poing pour une histoire et une auteure atypique.

Un premier roman secoue bien.

Le style d’écriture est particulier.

On voit et on ressent tout.

On est aux côtés des personnages, on ressent leurs impressions à chaque moment.

Un roman qui prend les tripes et la tête.

Un roman à dévorer comme des chouquettes.